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Une manifestation d'extrême droite à Paris, autorisée par la préfecture, déclenche une vague de critiques

Le mardi 09 mai 2023

L'autorisation par la préfecture d'une manifestation d'extrême droite à Paris samedi, qui a rassemblé plusieurs centaines de militants, a provoqué une forte indignation de la gauche lundi. Cette autorisation coïncide avec plusieurs interdictions de manifestations antigouvernementales pour éviter les protestations bruyantes.

Une manifestation d extreme droite a paris autorisee par la prefecture declenche une vague de critiques

L'autorisation par la préfecture d'une manifestation d'extrême droite à Paris samedi, qui a rassemblé plusieurs centaines de militants, a provoqué une forte indignation de la gauche lundi. Cette autorisation coïncide avec plusieurs interdictions de manifestations antigouvernementales pour éviter les protestations bruyantes.

Des centaines de militants d'extrême droite vêtus de noir dans la capitale française. Samedi 6 mai, environ 600 membres du Comité du 9-Mai se sont réunis dans le VIe arrondissement de Paris pour commémorer le 29e anniversaire du décès d'un militant d'extrême droite, Sébastien Deyzieu, qui est mort accidentellement en 1994. Cette marche a depuis suscité de nombreux commentaires critiques.

Lundi, sur Twitter, le sénateur socialiste de Paris, David Assouline, a interpellé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant "inadmissible qu'on ait autorisé 500 néonazis et fascistes à défiler au cœur de Paris". "Expliquez-vous !", a-t-il demandé dans son tweet.

Samedi, les manifestants, vêtus de noir et souvent masqués, ont brandi des drapeaux noirs avec des croix celtiques et scandé "Europe, jeunesse, révolution", le slogan du Groupe d'union défense (GUD), selon l'AFP.

Sur Twitter, Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste français (PCF) et élu parisien, s'est moqué en écrivant en milieu de journée : "Les casseroles sont visiblement plus dangereuses que les bruits de bottes..."

Depuis l'adoption de la loi contestée sur les retraites, les interdictions de manifester se succèdent en France pour éviter des actions de protestation bruyantes contre le président Emmanuel Macron et les membres du gouvernement.

La prefécture de police de Paris se justifie concernant la non-interdiction de la manifestation d'extrême droite

La préfecture de police de Paris (PP) a expliqué dans un long communiqué pourquoi elle n'a pas interdit la manifestation d'extrême droite.

La PP a insisté sur le fait que "comme cette manifestation n'a entraîné aucun débordement ou trouble à l'ordre public les années précédentes, le préfet de police n'était pas en mesure de prendre un arrêté d'interdiction à son encontre".

Elle a déclaré qu'en janvier, l'arrêté d'interdiction par le préfet de police d'une marche aux flambeaux de "Paris fierté" (association considérée comme d'extrême droite) avait été "suspendu" par le juge. Selon le tribunal administratif, "les antécédents allégués de troubles en marge des rassemblements organisés par ce même groupe les années précédentes ne justifiaient pas, à eux seuls, un risque de trouble à l'ordre public suffisamment grave pour motiver l'interdiction de manifester".

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